Voici un Extrait d'un article du journal SUD OUEST du 06-12-2000 écrit par Mathilde BAUTHIER sur Agnès SOURET habitant Espelette, née à Biarritz en 1902, élue au premier concours national de "la plus belle femme de France ".
Son teint clair, ses yeux bruns et ses cheveux châtains, sa simplicité et ses 1 mètre 68 l'ont poussé à participer au premier concours national de "la plus belle femme de France", afin de réaliser son rêve : devenir une artiste de l'écran. Elle envoya donc une photo de sa communion, en écrivant ces quelques lignes : "Je n'ai que 17 ans, dites-moi si je dois traverser la France pour courir ma chance. " 2063 candidates recensées avant éliminatoires, 49 sélectionnées pour participer au concours. 115 000 voix se prononcèrent en sa faveur ( 198 000 voix dans certaines éditions) : elle venait d'être élue "la plus belle femme de France".
Après une tentative au cinéma ( premier rôle dans le film "Le Lys du mont Saint Michel " ), elle se tourna vers la danse : Marcel Périn , en 1929 , disait d'elle : "son beau corps si souple, si élégant, ses gestes si gracieux, si chastes, tout en elle permettait la floraison d'une grande artiste".
Au cours d'une tournée en Argentine, elle décéda d'une péritonite en 1929. Sa mère, Marguerite SOURET, vendit tous ses biens afin de rapatrier sa dépouille et de lui offrir un caveau à Espelette. La fraîcheur d'Agnès transparaît de sa tombe, cette dernière, habillée de marbre pastel, reflète les pétales d'une rose douce, sensuelle et gracieuse. Comme épitaphe : "A ma fille douce et jolie, elle fut une petite rose sans épines".
Suite à la période de guerre que la France a connu Maurice de Waleffe journaliste mondain, fondateur de Paris Midi et du Mouvement de presse latine, prit l'initiative d'instituer le premier concours national de "la plus belle femme de France"
"L'intérêt est double. D'abord en mettant la spendeur physique au concours, on la force à se montrer. Ensuite, le choix de la majorité indiquera le type instinctif d'une nation."
Tiré du Comoedia illustré de juillet 1921
"Le ciel lui avait donné, outre une beauté éblouissante qu'on pouvait ne pas aimer, mais certaine, infiniment de sagesse et de bonté ; elle avait ce don précieux et rare entre tous les dons : un heureux caractère, que nul mouvement d'humeur n'a jamais troublé.
Nous ne connaissons guère, pour être dans ce cas, qu'une seule femme illustre par sa beauté, à laquelle on pourrait peut-être en ajouter deux, mais surement pas trois, dans le monde entier. C'est si dangereux d'être trop belle; et l'orgueil vient si vite au coeur humain !.... "
Hervé Lawvick le figaro